Le dispositif Mon soutien psy prévoit jusqu’à 12 séances dans l’année en cours, avec un tarif fixe de 50 euros. Ces frais sont remboursés pour 60 % par l’Assurance maladie et pour 40% par la mutuelle ou la complémentaire santé. La personne doit chercher une ou un psychologue conventionné dans l’annuaire de l’Assurance maladie et prendre rendez-vous.
Et les plus jeunes ?
Lorsque des signes de mal être apparaissent chez un enfant ou un adolescent, il peut être utile d’en parler à un médecin, par exemple son médecin traitant ou son pédiatre. On peut aussi consulter directement un professionnel de la santé mentale (psychologue, psychiatre) dans une structure publique ou dans un cabinet.
Pour les enfants
Les enfants peuvent recevoir des soins psychiatriques auprès de professionnels spécialisés installés en ville (pédopsychiatres, psychologues, etc.) ou dans des services publics de pédopsychiatrie (de 0 à 16 ans) appelés également services infanto-juvéniles ou services de psychiatrie pour enfants.
L’équipe de pédopsychiatrie peut être amenée à prendre contact avec les différents professionnels qui participent au développement de l’enfant : équipe de la protection maternelle et infantile (PMI), médecins pédiatres ou généralistes, personnels enseignants, éducatrices et éducateurs, services sociaux, éventuellement services de la justice. Elle le fait avec l’autorisation des parents.
Pour les adolescents
A l’adolescence, certains jeunes peuvent rencontrer des difficultés comme la consommation de cannabis ou le décrochage scolaire. Ils peuvent ressentir un mal-être général, avoir des idées noires, se scarifier ou être concerné par un trouble psychique comme l’anorexie. Il existe des lieux spécifiques pour leur âge, publics ou privés, où les jeunes peuvent, s’ils le souhaitent, bénéficier d’accueil, d’écoute et de soins.
Les dispositifs de soins publics sont organisés de manière à accueillir séparément, d’une part les adultes et d’autre part, les enfants et les jeunes. Ainsi, les structures des secteurs infanto-juvéniles accueillent généralement les enfants jusqu’à 16 ans, même si cette limite d’âge est appliquée avec souplesse. Au-delà de 16 ans, les jeunes sont accueillis dans des structures dépendant de secteurs adultes.
Il existe également d’autres structures, publiques ou privées, dédiées aux jeunes. Elles ne sont pas toujours faciles à repérer. On les retrouve sur notre page La santé mentale des jeunes. Citons par exemple : Maison des adolescents (MDA), Points accueil écoute jeunes (PAEJ), Bureaux d’aide psychologique universitaires (BAPU) pour les étudiantes et les étudiants.
Avec consentement ou sans, deux modes de soins
Les soins psychiatriques sont exercés, la plupart du temps, avec le consentement de la personne concernée, c’est-à-dire que la personne est d’accord et volontaire pour bénéficier de soins. Il s’agit des soins libres. Les soins libres sont la règle et peuvent être proposés dans les services publics de psychiatrie comme en secteur privé.
Parfois, une personne a besoin de soins mais ses troubles psychiques l’empêchent de consentir à ceux qui lui sont proposés. Ceux-ci peuvent alors être prodigués sans son accord. Ces soins sans consentement sont exceptionnels et sont encadrés par la loi, ainsi que soumis à des contrôles. Il peut s’agir d’hospitalisations ou de soins dits ambulatoires (c’est à dire dispensés sans que la personne ne soit hospitalisée), par exemple des soins à domicile, des consultations ou des activités thérapeutiques.
Les soins sans consentement sont exercés au sein de structures publiques. Sauf exception, les cliniques privées ne sont pas autorisées à pratiquer des hospitalisations sans consentement.