Ainsi l’équilibre peut être rompu, puis rétabli. Par exemple, je suis lassée de l’emploi que j’occupe. Cela me mine. Je ne souhaite pas démissionner, car la sécurité financière est importante pour moi. On m’apprend que je peux m’inscrire à des cours du soir et ainsi, changer de voie. Cette perspective me porte et je retrouve de l’énergie.
Pour rétablir l’équilibre, on peut trouver des ressources autour de soi, comme ces cours du soir. On peut aussi les trouver en soi-même. Par exemple, je viens de vivre une rupture amoureuse et n’ai plus envie de voir personne. Je trouve du réconfort en pratiquant, seul, la course à pied. Bientôt je me sens mieux et prêt à reprendre les sorties avec mon groupe d’amis.
Pour l’OMS, la santé mentale est « un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté ». Cette définition propose une vision positive de la santé mentale. Néanmoins, elle pourrait laisser penser – à tort – que sans emploi, une personne ne peut pas connaître un état de bien-être.
Avec ou sans trouble psychique
Trop souvent, on pense qu’être en bonne santé mentale signifie n’être concerné par aucun trouble psychique. Or nous pouvons tout à fait être en bonne santé mentale, alors que nous vivons avec un trouble psychique.
En effet, nous pouvons ressentir un bien-être mental, grâce à des relations sociales satisfaisantes, une activité épanouissante, une bonne estime de nous-mêmes. Cela est possible notamment lorsque nous bénéficions de soins, d’un accompagnement et d’un soutien social. C’est ce que l’on nomme le rétablissement.
De même, une personne peut ressentir un mal-être, sans pour autant être concernée par un trouble psychique. C’est par exemple le cas lorsqu’on vit un évènement déstabilisant comme une séparation ou un deuil.