[VU SUR LE WEB] Le troisième lundi de janvier, supposé être le jour le plus déprimant de l’année, est tombé en 2023 le 16 janvier. Concept marketing, sans aucun fondement scientifique, le Blue Monday (de l’anglais “to feel blue”, être déprimé) s’est peu à peu imposé dans les médias et sur les réseaux sociaux, jusqu’à devenir un rendez-vous de l’actualité à travers le monde. En France comme ailleurs, les internautes s’en sont emparé pour parler de leur santé mentale. De leur côté, les médias se sont penchés sur la dépression saisonnière et les moyens d’y faire face.
Lors de sa médiatisation, en 2005, le Lundi Bleu est présenté comme un fait scientifique, établi sur la base d’un calcul mathématique impliquant des facteurs tels que la météo et les finances au plus bas après la période des fêtes. Très vite, il a été établi qu’il s’agissait d’une supercherie, montée par une agence de communication pour le compte d’une chaîne de télévision et agence de voyage britannique, Sky Travel.
Cependant, le concept a plu et au fil des années, le Blue Monday s’est installé comme une date repère dans le calendrier. Des marques l’utilisent dans leur communication, des institutions y font référence pour aborder le sujet de la dépression, les internautes s’interpellent sur le sujet, comme ici sur Twitter : “Bonjour, Il s’annonce comment votre #BlueMonday ?”
Certains médias s’interrogent sur les risques que la communication autour du Blue Monday suscite de la déprime chez des personnes qui, autrement, n’en auraient pas ressenti. Mais le risque de “prophétie auto-réalisatrice” (autrement dit, je déprime parce que je crois que ce jour va me déprimer) est modéré, selon l’enquête publiée par Le Figaro.
Plusieurs médias se sont intéressés, à cette occasion, à un trouble bien réel et pourtant peu connu, la dépression saisonnière. Chez certaines personnes, l’hiver et son manque de lumière peuvent entraîner cette forme de trouble dépressif. Il existe des moyens pour y faire face.