Le sommet mondial de la santé mentale s’est tenu à Paris, les 5 et 6 octobre sur le thème des droits des patients : “Mind our rights, now”, qu’on peut traduire par “Respectez nos droits, maintenant“. La France accueillait pour la première fois cet événement, décalé pour cause de Covid-19. Ce nouveau rendez-vous annuel avait eu lieu à Londres en 2018, à Amsterdam en 2019, et se tiendra en Italie en 2022.
Les intervenants ont abordé les stratégies qui visent à limiter les pratiques médicales attentatoires aux droits en psychiatrie comme les soins sans consentement, l’isolement et la contention. Ils ont aussi présenté des dispositifs pour permettre aux personnes porteuses de handicap psychique d’être accompagnées dans leurs capacités à faire valoir leurs droits et d’accéder à l’auto-détermination. Les intervenants venaient de 38 pays, selon le délégué ministériel à la santé mentale Franck Bellivier, cité dans la dépêche de l’APM du 5 octobre.
Hauwa Ojeifo, directrice exécutive de l’association nigériane She Writes Woman, a raconté son parcours chaotique de patiente, et insisté sur le fait que “rien ne peut être fait sans notre accord”. “Il n’y a pas à négocier ses droits, a-t-elle affirmé. On ne peut plus attendre. Un système qui perpétue les mauvais traitements, cela devient la norme. Or les droits sont la seule norme valable !”
- Les vidéos des interventions, avec traduction simultanée en français, sont disponibles sur le site du Sommet.