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5 bonnes nouvelles pour 2025 quand on vit avec un trouble psy

Publié le 09/12/2024
Un groupe pour aider les patients à diminuer les médicaments, une humoriste qui fait rire avec son trouble psy, un hôpital qui cherche à réduire la contention... L'actualité apporte aussi des informations positives.

[REVUE DE PRESSE] Alors que l’année 2024 touche à sa fin, les bonnes nouvelles ne se bousculent pas pour les personnes concernées par un trouble psychique. C’est pourquoi à Psycom, nous avons décidé de prendre le contre-pied d’une actualité morose, pour aller chercher ce qui va bien ou ce qui laisse penser que ça pourrait aller mieux en 2025. 

Bonne nouvelle numéro 1 : à Marseille, un groupe destiné à aider les personnes qui souhaitent diminuer les médicaments psychotropes démarre ses réunions en janvier prochain, à l’hôpital Sainte Marguerite.

“Il y a des personnes qui ont du mal avec le traitement [par psychotropes], c’est essentiel de les aider pour ne pas qu’ils se retrouvent hospitalisés chaque année après un arrêt brusque du traitement”, affirme Saïd, médiateur de santé pair à l’hôpital Sainte Marguerite (AP-HM) et co-animateur de ce groupe visant la dé-prescription.” L’accompagnement au sevrage, ça peut aussi être de ne pas arrêter les traitements mais de trouver la dose minimale efficace, ce qu’on désigne sous le nom de sobriété médicamenteuse”, précise Vincent Girard, psychiatre dans le même hôpital et co-animateur. 

  • Voir la vidéo mise en ligne en novembre sur la chaîne YouTube La psychiatrie du soleil (AP-HM)
  • Pour un point de vue plus général, lire le sommaire du dossier “Déprescrire ?”  à la Une de la revue Santé mentale d’octobre (accès payant pour le dossier lui-même)

Bonne nouvelle numéro 2 : on peut rire et faire rire quand on est concerné par un trouble psychique, comme en témoigne Mamari Munezero dans le podcast Folie Douce. Dans son échange avec la journaliste Lauren Bastide, l’autrice du seule en scène “Trop drôle pour mourir” (théâtre Le République, à Paris) évoque l’hôpital psychiatrique, qui lui a permis de rencontrer des pairs qui ressentent ce qu’elle ressent. Aujourd’hui elle va mieux, écrit des spectacles forts sur ce qu’elle vit.

  • Ecouter l’épisode avec Mamari mis en ligne le 14 novembre sur Spotify
  • Découvrir d’autres humoristes dans la newsletter Santé mentale et stand-up du média Musae 

Bonne nouvelle numéro 3 : près de Lyon, une unité vient d’ouvrir au Centre hospitalier Le Vinatier, et son architecture est conçue spécialement pour apaiser les personnes qui y séjournent, en s’inspirant… des spas. 

On découvre, avec le reportage dans l’unité Autisme, neurodéveloppement et inclusion sociale (ADIS), des murs aux couleurs douces et des sortes d’alcôves qui permettent de s’isoler.  « Ce projet vise un apaisement plus profond et plus durable, permettant de limiter le recours aux psychotropes, avec l’idée que les murs véritablement pourraient avoir un rôle soignant », explique Caroline Demily, cheffe du pôle neurodéveloppement, la voix amortie par de petits trous dans les murs.

  • Lire l’article du 23 novembre sur BFM TV
  • Pour un autre exemple, cette fois au Centre hospitalier psychiatrique de Rennes, lire l’article de Charlotte Heymelot sur Ouest-France

Bonne nouvelle numéro 4 : de plus en plus d’organismes publics ou associatifs dédiés à la santé mentale investissent TikTok, le réseau social plébiscité par les adolescents, comme le dernier arrivé Asma (association suicide et mal-être de l’adolescent), dispositif de la région Provence Alpes Côte d’Azur qui contacte ou recontacte les jeunes ayant des pensées suicidaires. 

L’association de prévention du suicide Asma a ouvert son compte TikTok le 1er décembre en lançant un calendrier de l’Avent, avec une nouvelle vidéo chaque jour pour donner des informations ou des ressources à mobiliser quand on se sent mal. Une nouvelle encourageante, alors que TikTok suscite des critiques pour les effets négatifs que produirait son algorithme sur la santé mentale de ses utilisateurs et pour le manque de fiabilité des informations qui y sont partagées. 

  • Voir les premières vidéos sur le compte Asma_pour_toi
  • Découvrir d’autres comptes comme celui de l’association pour les étudiants Nightline ou celui de Psycom

Bonne nouvelle numéro 5 : en Dordogne, à Montpon, le centre hospitalier Vauclaire cherche à réduire les pratiques d’isolement et de contention.

Dans cet établissement, un entretien avec le patient est réalisé par un médecin et un infirmier dans les 48 heures suivant la levée d’une mesure de ce type. On lui propose d’utiliser un outil appelé la « palette des émotions » pour exprimer ses ressentis, dans l’idée de lui apporter un soutien émotionnel, de restaurer l’alliance avec l’équipe et ainsi, de diminuer le risque que la situation se reproduise. 

CREDITS DE CETTE REVUE DE PRESSE

Veille de l’actualité en santé mentale : équipe Psycom
Choix du sujet en comité éditorial : Estelle Saget, Cyril Combes, Léa Sonnet, Aude Caria (Psycom)
Rédaction : Estelle Saget (Psycom)

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